Posted in Cinéma Cinéma De bonne heure et de bonne humeur

The Wrestler

27 janvier 2011 - 20:04

Le paradoxe du blog, c’est que quand tu le créés, tu imagines quelques catégories, tu en rajoutes deux ou trois dans les premiers mois, en te disant « Ouais ça, ça va faire une catégorie de blog trop bien,je vais en parler », et puis tu laisses couler, et tout finit dans la catégorie par défaut.

Ce blog a donc une catégorie films, une catégorie musique, une catégorie ordinateur, et au final, j’ai l’impression depuis six mois de n’avoir parlé que de livres.

Donc aujourd’hui, faisons vivre les catégories et parlons d’un film inattendu.

The Wrestler

The Wrestler, de Darren Aronofsky

The Wrestler, de Darren Aronofsky

Eut une époque j’allais beaucoup au cinéma (en ces temps reculés, je ne payais que 4,80€ ma place en semaine). J’allais voir un peu tout et n’importe quoi, je voyais aussi beaucoup de bandes-annonces, j’étais au courant de tout ce qui sortait.

Qaund j’allais pas à l’UGC, j’allais à l’Utopia (5€ la place whenever wherever), dont je dévorais la gazette du début à la fin puis re- du début à la fin mais dans l’autre sens (si tu l’as déjà eu entre les mains, tu sais ce dont je veux parler).

Et puis la source et l’envie se sont un peu tarie, je suis devenue beaucoup plus sélective dans mes choix, j’ai eu un mec et on a été fauchés ensemble, je suis donc totalement passée à côté de ce film à sa sortie.

Je ne sais pas s’il a eu un gros succès commercial ou pas.

Comme tout le monde, j’ai vu « Requiem for a dream », quelque part au début des années 2000 (pas au cinéma) et j’en suis ressortie tout chavirée. J’ai vu « Pi » récemment, et j’ai été assez déçue : je connaissais le film de réputation, et il a très mal vieilli. Trop d’effets visuels, ficelles de scénario un peu grosses. Je m’en souviens déjà à peine. Surtout, je pense qu’à côté de « Requiem for a dream », il ne fait pas le poids.

Tout ça pour dire quand on m’a proposé « The Wrestler » hier soir, c’était pas gagné.

Mickey Rourke

Ce film est pourtant magnifique.

Mickey Rourke (que je ne me souviens pas avoir vu dans un autre film, quelqu’un pour m’aider ?) interprète un type qui vit pour sa passion, qui se trouve être le catch. Vieillisant, entourée d’une strip teaseuse qui elle aussi arrive en fin de carrière, il évolue de petits combats en séances d’autographe dans un New Jersey enneigé et triste. Il continue pourtant dans les combats hard-core (âmes sensibles s’abstenir), se bourre d’anabolisants et d’anti-douleurs, jusqu’au moment où son coeur lâche. Interdit de catch, se pose alors à lui la question : « qu’est-ce qu’il vous reste quand il ne vous reste rien ? »

J’ai pensé à « Rosetta », des frères Dardennes. La faute aux plans caméra à l’épaule, cramponnés aux talons du personnage principal. La faute à des paysages pas très gais, à des personnages en lutte, une pour s’en sortir, l’autre à la recherche de rédemption.

« The Wrestler », en plus d’être, (d’après les spécialistes), un film très vrai sur les coulisses du catch, est aussi un film plein d’humanité. Ce qui manquait, à mon avis, dans les précédents films d’Aronofsky.

Une vraie chouette découverte.

Pas de commentaires, adressez-vous à mon attaché de presse.