Posted in Culture ordinateur De bonne heure et de bonne humeur

Mais oui… c’est internet !

8 février 2010 - 12:57

En l’an 2000, j’ai fait ma révolution, j’ai dit fuck le droit, fuck la banlieue parisienne, fuck la maison de mes parents, c’est fini je me casse.
Mon père et moi avons mis l’ensemble de mes biens dans la Laguna familiale et j’ai dit bonjour l’appart de 23 mètres carrés, bonjour le Sud-Ouest, bonjour l’information communication.


Plus j’y pense, et plus je me dis que 2000, c’était vraiment un moment bizarre pour étudier l’info comm.


En 1997, donc, j’ai eu l’accès à l’internet (sous réserve des dix heures par mois, donc). J’ai connu les brièvement les adresses email à chiffres, puis les chats, puis le surf, et depuis deux ans, je suivais une bizarre « liste de diffusion » sur la musique, qui se situait quelque part entre une newsletter (mais montée par un fan), et un forum, puisque tout le monde pouvait répondre et que ça atterrissait dans la boîte aux lettres de tous les autres. Internet faisait donc partie de mon quotidien, et ça faisait partie des choses qui allaient me manquer dans mon nouvel appartement.


J’avais bien entendu surfé sur le site web de mon nouvel institut avant de venir, mais il me semble que l’université dont il dépend n’en avait pas. Ma fac de départ (la fac de droit, là, mais pas que) (Nanterre, quoi), avait, elle, un site pas très beau et très léger, me semble-t-il.


De toute façon, à la fin de l’année, il y a eu cette scène, dont je me souviens très bien : un prof (mais de quoi, je ne l’ai jamais compris), une classe de 30 élèves pour qui, le multimédia ne veux pas forcément dire grand-chose. Il y a eu explication du réseau, comment ma fac allait être relier dans un réseau avec les autres facultés de la ville, réseau lui-même  relié aux autres réseaux des universités des autres villes. C’était à la fin du printemps 2001.


Concrètement, ça a donné quoi ? Une url www.u-bordeaux3.fr, des adresses emails pour les professeurs et pour nous, les élèves, (consultables depuis le site de la fac) machinmachine@u-bordeaux3.fr . Il faut l’imaginer à l’oral : « machinmachine arobase u tiret celui du 6 bordeaux trois en chiffres tout attaché point fr ». C’est pratique, non ?


Pendant ce temps-là, moi je pars étudier en Suède,. Là-bas, il y a des ordinateurs partout, dans les B.U., il y a en a même des sponsorisés par une banque en consultation libre dans les restaurants. L’adresse du site du mon université, c’est www.lu.se, et par conséquent, les adresses emails, ça donne, machinmachine@lu.se, soit à l’oral « machinmachine arobase L U dot S E».


On note l’importance, en France, de bien signaler qu’il s’agit d’une adresse universitaire, l’absence d’abréviations et l’utilisation du maximum de caractères disponibles sur un clavier d’ordinateur. Il n’y a pas à dire, je pense vraiment que là-haut, au ministère de l’Education Nationale, celui qui était chargé du développement de l’internet dans les universités ne comprenait pas bien ce qu’il était en train de faire. Mais qu’on ne vienne pas me demander pourquoi je ne me suis jamais servi de cette adresse gracieusement fournie par l’université. Elle n’était pas pratique. Elle était temporaire. (Et puis j’en avais déjà une).


En bonus nostalgie, ceci (ça se passe de commentaires) :



(Ca s’achète ici)


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