24 mai 2014 - 23:01
1000 fois que je recommence cet article.
Bordeaux, Avril 2014. J’ai pas fait 500 mètres à la sortie de la gare que je croise cette fille, une de celle qui m’avait mis dans le bus en 2011.
On s’était pas revues depuis, elle était ravie, elle m’a présenté sa fille dont elle était enceinte la dernière fois que je l’avais vue, elle m’a invité à sa soirée d’anniversaire qui avait lieu le lendemain. La situation rendait ma présence un peu compliquée, mais finalement le soir j’y suis passée un peu tard.
La fille n’était pas sûre que je vienne, du coup j’ai fait une apparition surprise, en guest pour de vrai, une entrée accompagnée de cris de surprise, et probablement un peu dans ma tête, d’applaudissements enregistrés.
En vrai les choses n’avaient pas tellement changées, ils étaient tous là, c’étaient les mêmes gens, avec deux années de plus et des conversations qui tournaient un peu plus autour de leurs marmots respectifs. Quand je vous dis ça je vous donne pas une très bonne image d’eux, on parle de gens qui croient à des trucs, qui ont passés une bonne partie de leur vingtaine à tout y consacer, qui passent leur trentaine à essayer de continuer sans trop se faire avaler par le quotidien.
J’ai entendu leurs deux ans passés où je ne figurais pas, j’ai recoller les bribes pour voir que dans le chemin que prend leur vie ils ne dévient pas trop. J’ai aussi entendu des histoires que je connaissais déjà, la bassine à cause de cette bouteille de malibu mal passée en 2006, j’ai entendu sur le même ton des histoires où je figurais, la fois où j’ai tournée de l’oeil en repeignant un radiateur.
J’étais là et je les regardais tous ensemble, comme ils passent leurs soirées ensemble depuis une dizaine d’année, dans cet appartement où je les ai aidé à déménager. Ils avaient beau avoir deux ans de plus, ils étaient pareils, comme je pense pouvoir les trouver pareil dans une dizaine d’années.
La seule chose qui vraiment trahissait 2014, c’est l’adoption pleine et entière qu’ils ont fait de la cigarette électronique. Incroyable comme ça se répand ces choses-là.
15 décembre 2013 - 20:22
Ca non, on peut pas dire que je poste beaucoup ici, mais ma vie a repris un nouveau souffle, à peu près vers cet été, j’ai l’impression que ça sent un peu, non ?
En 2013, mon meilleur investissement aura sans conteste été cette robe à paillettes bleue avec un tutu noir, achetée en soldes au H&M de la rue de Rivoli (enfin un des H&M de la rue de Rivoli), à la base pour me déguiser (en Donna Summer) pour l’anniversaire de Vinsh, et puis je l’ai remise pour l’anniversaire de Milei K et puis je l’ai remise pour le concert d’Arcade Fire au mois de novembre, et puis voilà. Ca a été trois moments chouettes de 2013, en plus j’ai pu recycler mes fleurettes de Donna Summer pour Arcade Fire mais personne n’a immortalisé ce moment, c’est un peu triste, alors que j’ai plein de photos de moi avec les cheveux soigneusement crêpés par Fabulous F, et puis il y a aussi plein de photos de mes paillettes à l’anniversaire de Solenne, dont mes chaussures.
Voilà, en 2013 je n’ai pas pris de leçon de vie comme en 2012, j’ai observé pourtant des gens en prendre, j’en observe d’autres changer, évoluer vers des choses qui ne me font pas plaisir mais c’est la vie et j’y peux rien, en 2013 j’ai un peu renoncé à certaines choses, courir derrière des gens qui s’en souciaient peu finalement, faire confiance sous prétexte qu’on se connait depuis longtemps, non, j’ai arrêté ça je préfère maintenant passer du temps à connaitre des gens nouveau.
Ma robe à paillettes bleue est en train de sécher dans la salle de bain. Je l’ai suspendue sur un cintre au-dessus de ma baignoire, cette année Vinsh a décidé que pour son anniversaire on devait venir en fluo, je vais donc devoir sûrement m’acheter une nouvelle robe, je me demande si elle m’accompagnera toute l’année elle aussi.
8 juillet 2013 - 20:34
Je m’en veux souvent de ne pas écrire plus ici, parce c’est bien d’avoir une trace, après.
Je voulais faire un post pour vous faire comprendre que je suis pas très heureuse, mais je crois que vous le savez déjà.
Concentrons-nous sur l’un des rares moments cools de 2013 : Chilly Gonzales à Pleyel.
Mon coeur a fondu, je suis très fière de lui parce que son concert n’était pas un concert de hispters, mais de jeunes gens en couple très bien mis et très plein de grands sacs de soldes (et aussi, en ce qui concernait ma voisine de gauche, une haleine à base d’ail).
C’était très bien.
Mais c’est un peu tout.
9 février 2012 - 20:26
C’est assez pratique d’avoir un blog, parce que quand on ne se souvient plus de ce qu’on a fait l’année d’avant, on peut toujours aller relire ses archives.
J’ai un trou noir sur mon automne de l’année dernière. Je sais que je détestais mon boulot (je n’en parle jamais ici, mais maintenant que c’est fini je peux le dire, non?) et que je comptais les jours avant de le quitter, mais comme je travaillais à mi-temps, ça ne me déprimait qu’à moitié (et j’avais aussi beaucoup de congés à poser).
Je me souviens de ma tentative avortée de changer de job, je me souviens bien sûr de mon voyage en Angleterre, mais de ce que j’ai pu faire en dehors entre le mois de septembre et le mois de décembre, je n’en ai aucun souvenir.
Visiblement pas grand-chose.
Depuis le printemps, je sais à peu près ce que j’ai fait, sur quels projets j’ai bossé (je crois que vous pouvez en voir une partie dans ma blogroll) et même si la plupart ne sont pas allés bien loin, ils ont moins le mérite d’exister.
Maintenant, je pense que les événements de ces quatre derniers mois resteront longtemps dans ma mémoire, et quand je dis les événements, je pense aux phrases prononcées, aux personnes croisées, à l’ensemble des petits riens qui ont fait mon humeur et m’ont fait prendre le chemin que j’ai pris.
J’avais même commencé une liste, avant, des gens croisés avec les dates et les phrases, comme quoi malgré une semaine d’hésitation et les grosses larmes qui ont coulées, j’avais déjà décidé.
SINON.
Je croyais être riche, en fait je suis pauvre.
Avec le salaire indécent qui m’est proposé pour venir à Paris, je vais me voir contrainte de retourner dans 25m2 (= mon premier appart d’il y a dix ans) et encore. Car oui, même si je me dis que je peux me permettre de dépasser le sacro saint tiers de mon salaire dans mon loyer, et que je peux habiter en proche banlieue plutôt qu’à Paris (car ça fait bien longtemps que le snobisme de la parisienne m’a déserté) (et je dis ça parce que j’ai vécu vingt ans en région parisienne, avant qu’on me tombe dessus), il y a un pas (et quand je dis un pas, je ne parle pas d’un effort financier insurmontable, je pense plutôt à la dizaine de dossiers mieux que le mien qui n’est pourtant déjà pas mal) qui me sépare de ça.



Ce gif courtesy of Laura, parce que c’est la chose la plus mignonne que j’ai vu depuis longtemps. Et pourtant je ne suis pas très disney.

Peace, les parisiens.
2 février 2012 - 20:52

Voilà, ca c’est à peu près moi en ce moment. Je le note ici pour m’en souvenir plus tard, ou l’année prochaine que je me souviendrai plus.
Mais ça va, hein.
Ca va.
PS : J’ajoute également ce gif de circonstance

31 janvier 2012 - 10:06
J’ai écrit des emails, j’en ai reçu, j’ai reçu aussi des DM et j’ai passé environ 6 heures au téléphone.
J’ai fait des listes de pour et de contre, j’ai obtenu des résultats contradictoires, je n’ai pas été plus avancée.
La question a été ramenée à un problème simple, et je n’ai toujours pas la réponse. Alors je me dis que la réponse se trouve en dehors de cette question.
En attendant il est 10h05, et je ne suis pas loin d’avoir envie de pleurer.
4 janvier 2012 - 19:04
C’est probablement parce que je lis beaucoup trop Rookie.

Je le dédicace à #laligue. Elle comprendra pourquoi.
28 novembre 2011 - 15:20
Je suis plutôt une dure à cuire, genre insensible et sans pleurs, mais la mariée était tellement belle quand elle est entrée toute seule dans l’église, que je n’ai pu m’empêcher d’écraser une petite larme.
L’âge, probablement.
18 juin 2011 - 19:30
Je suis désolée, je ne sais plus quoi vous raconter en ce moment.
Ca bouge un peu niveau emploi. Ou pas.
On me rappelle mais j’ai pas envie d’y retourner.
Mon chef actuel veut me garder mais ne sais pas comment.
Je veux rester où je suis mais travailler plus parce que sinon financièrement je ne peux pas.
En même temps je veux partir parce que j’aimerai faire un boulot plus intéressant.
En même temps je veux rester et reprendre mes études en parallèle (oui encore).
Je passe des concours le jour du bac de philo, je me retrouve avec ma copie avec le coin à rabattre et des feuilles de brouillons bleus.
Sinon le concours en lui-même, je ne sais pas.
Je ne sais plus ce que je voudrais faire, être prise sur ce CDD que je ne veux pas mais qui serait payé une fortune, rester où je suis et faire des missions ailleurs, reprendre mes études.
Je voudrais partir en Cornouailles pour le week-end de mon anniversaire. Je ne peux pas.
J’espère qu’on pourra au moins aller en Haute-Gironde, pour changer.
Je crois que j’ai juste envie de partir, en fait. J’ai envie de faire des choses normales de gens de mon âge.
Juste, je ne sais pas quand ce sera possible.