J’avais pas pleuré autant depuis 1991
C’est assez pratique d’avoir un blog, parce que quand on ne se souvient plus de ce qu’on a fait l’année d’avant, on peut toujours aller relire ses archives.
J’ai un trou noir sur mon automne de l’année dernière. Je sais que je détestais mon boulot (je n’en parle jamais ici, mais maintenant que c’est fini je peux le dire, non?) et que je comptais les jours avant de le quitter, mais comme je travaillais à mi-temps, ça ne me déprimait qu’à moitié (et j’avais aussi beaucoup de congés à poser).
Je me souviens de ma tentative avortée de changer de job, je me souviens bien sûr de mon voyage en Angleterre, mais de ce que j’ai pu faire en dehors entre le mois de septembre et le mois de décembre, je n’en ai aucun souvenir.
Visiblement pas grand-chose.
Depuis le printemps, je sais à peu près ce que j’ai fait, sur quels projets j’ai bossé (je crois que vous pouvez en voir une partie dans ma blogroll) et même si la plupart ne sont pas allés bien loin, ils ont moins le mérite d’exister.
Maintenant, je pense que les événements de ces quatre derniers mois resteront longtemps dans ma mémoire, et quand je dis les événements, je pense aux phrases prononcées, aux personnes croisées, à l’ensemble des petits riens qui ont fait mon humeur et m’ont fait prendre le chemin que j’ai pris.
J’avais même commencé une liste, avant, des gens croisés avec les dates et les phrases, comme quoi malgré une semaine d’hésitation et les grosses larmes qui ont coulées, j’avais déjà décidé.
SINON.
Je croyais être riche, en fait je suis pauvre.
Avec le salaire indécent qui m’est proposé pour venir à Paris, je vais me voir contrainte de retourner dans 25m2 (= mon premier appart d’il y a dix ans) et encore. Car oui, même si je me dis que je peux me permettre de dépasser le sacro saint tiers de mon salaire dans mon loyer, et que je peux habiter en proche banlieue plutôt qu’à Paris (car ça fait bien longtemps que le snobisme de la parisienne m’a déserté) (et je dis ça parce que j’ai vécu vingt ans en région parisienne, avant qu’on me tombe dessus), il y a un pas (et quand je dis un pas, je ne parle pas d’un effort financier insurmontable, je pense plutôt à la dizaine de dossiers mieux que le mien qui n’est pourtant déjà pas mal) qui me sépare de ça.
Ce gif courtesy of Laura, parce que c’est la chose la plus mignonne que j’ai vu depuis longtemps. Et pourtant je ne suis pas très disney.
Peace, les parisiens.