Posted in De bonne heure et de bonne humeur

The Bus trope

30 novembre 2011 - 23:13

Put on the bus un personnage dans une série télévisée, c’est le faire disparaître de manière facile et rapide, de manière à ce que celui-ci puisse revenir facilement, si le besoin de l’intrigue s’en fait sentir. En général, c’est parce que le personnage n’est plus nécessaire pour faire avancer la série (souvent le cas de personnages secondaires), ou alors quand un acteur veut quitter /est éjecté de la série. Quand les personnages ne reviennent pas, alors qu’ils le pourraient, on dit qu’ils font A long bus trip.

Des cas typiques de Long bus trip, ce sont par exemple Lucy, de Hartley Coeurs à Vifs, qui part « six mois en Erasmus au Japon », après avoir bien pris soin de rompre avec Steve, car « c’est important pour elle qui veut devenir traductrice », et qui ne revient jamais. Pendant ce temps-là, Steve peut se remettre en toute bonne conscience avec Dany, ce qui tombait bien puisque le public  n’attendait que ça.

Un autre exemple de personnage on a long bus trip (contre son gré), c’est bien sûr Brenda, virée de Beverly Hills parce que Shannen Doherty est trop chiante. On continue sporadiquement d’avoir de ses nouvelles tout au long de la série, mais aucune chance pour elle de revenir (je crois que c’est ce qu’on appelle A bus to Hell).

Plus proche de nous, durant la saison 2 de The Good Wife, la petite amie amie de Will Gardner est magnifiquement put on the bus (dans son cas, pour couvrir les JO de Londres un an en avance), justement au moment précis où Alicia se retrouve de nouveau disponible pour Will. La petite amie gêne, on l’évacue, on ne sais pas bien ce qu’il en est de sa relation avec Will, mais elle pourra toujours revenir à un moment ou à un autre (encore que les scénaristes aient préféré introduire une autre ex petite amie de Will dans la saison 3).

Jenny, Vanessa et Eric ont été Put on a bus dans Gossip Girl.

Bref, les exemples de ce trope (et ses différents sub-tropes) ne manquent pas.

Maintenant, penchons-nous sur How I met your mother, une série dont je n’ai pas toujours dit du bien par ailleurs.

Au début de la saison en cours, les scénaristes, qui avaient Put on the bus il y a bien longtemps Victoria, une des anciennes petites amies de Ted (souvenez-vous, son bus l’emmenait en Allemagne), ont décidé que The Bus came back.

Pour elle, ce fut l’occasion de tester son amour pour son futur mari en embrassant Ted une dernière fois. L’espace d’un instant, nous nous sommes retrouvés dans sa fiction à elle, où Ted n’était plus que son Romantic False Lead (trope dit du Test Kiss), et c’était assez bien vu de la part des scénaristes.

Pour Ted, ce fut l’occasion de s’entendre dire que c’était un handicap dans ses relations amoureuses de continuer à traîner un peu trop avec son ex. Une phrase pleine de sagesse si vous voulez mon avis.

Ensuite, Ted a littéralement Put on a Bus Victoria. Pour les Hamptons.

Disons que j’écrive une fan fic.

Dans cette fan fic, Robin, aurait discuté avec Lily, Marshall et Barney au McLaren. Ils se seraient dit que Victoria, elle était quand même sympa, et que c’est dommage de ne plus la voir. Laissez de côté le mariage et les Hamptons, disons que Victoria se balade toujours en liberté dans Mahattan. Alors, Robin aurait envoyé un email à Victoria en lui disant que bon, même si elle était plus avec Ted, ce serait quand même sympa de rester amis avec les autres membres du groupe, d’aller se boire un verre ou faire un concert ensemble à l’occasion.

Qu’est-ce que Victoria répondrait, à votre avis ?

Rien, parce qu’à New York, ou dans les séries télévisés, il y a des milliards de bars, de salles de concerts ou d’endroits où il est possible de traîner sans retomber sur son ex ou ses amis. Car là-bas, les exs, une fois leur intrigue terminée, sont put on a bus.

Mais dans la vraie vie, ou à Bordeaux, non.

Les gens ne rompent pas avant de partir en Erasmus, ils ont plutôt tendance à succomber aux charmes des portugais et laisser leurs petits amis blonds en plan de manière inattendue.

Les seuls bus dans lesquels montent vos exs, ce sont ceux de la ligne 4 (direction Toctoucau).

Quoique vous fassiez, vous retomberez toujours sur eux, parce qu’il n’y a pas tant de bars, pas tant de concerts que ça. Un peu comme vous vous baladerez toujours dans des lieux qui veulent dire quelque chose pour vous.

Et qu’à la place de Victoria, je ne vois vraiment pas ce que je peux répondre à Robin. Mais que je vais le faire quand même, parce que c’est la vraie vie.

PS : sous la pression populaire, je me vois contrainte de lever certains articles privés ci-dessous, alors allez voir si ça vous dit.

Commentaires

vinsh

1 décembre 2011 23:13

En fait Robin était précisément la raison de la rupture de Ted et Victoria : après qu’elle ait été “put on the bus”, ils ont continué leur relation à distance, mais comme Robin était dispo + avait le béguin pour Ted, ce connard de Ted a craqué et a trompé Victoria (alors qu’il aurait facilement pu rompre par téléphone avant de se mettre avec la femme de sa vie) (du moins celle qu’il prenait pour telle à l’époque)…

Donc si j’étais Victoria, je répondrais pas trop non plus au mail de Robin.

Et si j’étais Robin, pas sûr non plus que j’aurais écrit à Victoria. ;)

karibou

1 décembre 2011 23:13

Je suis assez d’accord avec Vinsh… Si j’étais à la place de Victoria, je lui dirais qu’elle est gonflée de m’écrire alors que c’est en partie à cause d’elle que ça n’a pas marché avec Ted…
En plus Robin c’est le personnage de HIMYM qui m’agace en ce moment (surtout après ce qu’elle a fait à Barney… Bitch!).

Sinon, en parlant de personnage put on the bus, il y avait aussi Will Tippin dans Alias… moi je l’aimais bien Will, mais c’était pas le cas des fans américains et il a été éjecté… mais peut-être qu’il valait mieux pour Bradley Cooper de se barrer de la série rapido, car finalement Jennifer Garner et Michael Vartan, on les voit plus trop, ni au ciné, ni à la télé…

Jungle Julia

1 décembre 2011 23:13

@Vinsh : Ca a un nom également, les personnages qui disparaissent des séries mais qui continuent à avoir une place/une interférence dans la série, mais je m’en souviens plus trop.
Maintenant chipotez pas trop non plus sur le scénario, en pus j’ai failli mettre Zoë dans la deuxième partie dont le personnage colle plus à ce que je veux dire mais enfin bref :
Vous voyez ce que je veux dire, quoi.

@Karibou : la vraie question étant : si tu étais l’amie de Victoria/Zoë, enverrais-tu un texto à Ted pour prendre de ses nouvelles ?

splintermuse

1 décembre 2011 23:13

J’aime beaucoup ce texte (si la révolution ressemble à ça, je m’y retrouve totalement).
Quant à la question que tu as soulevé en commentaire, je dirais juste : quelle drôle d’idée.

Jungle Julia

1 décembre 2011 23:13

Bon, c’est gentil, parce que je trouve la chute un peu faible pour ma part :) , et puis c’est pas forcément marrant.

Bref, on est d’accord que c’est un peu bizarre comme situation. Le side effect totalement inattendu. Je vais répondre à ce mail, pourtant.

karibou

2 décembre 2011 23:13

Je pense que tout dépend du lien qui s’était créé… moi par exemple j’ai gardé contact avec l’ex de mon beau-frère, je lui ai écrit pour lui remonter le moral car je sais qu’elle a eu le cœur brisé par cette rupture et qu’on lui manque… Mais c’est aussi parce qu’on était quand même proches, qu’on a vécu 4 ans dans la même rue, que je la voyait donc très souvent… Ça me fait drôle de ne plus la voir aux réunions de famille… Mais bon, perso je trouve compliqué d’effacer quelqu’un de sa vie du jour au lendemain, même si l’ami ou le membre de la famille par qui on a connu cette personne a coupé les ponts avec elle.
Donc si tu te poses la question a titre perso, moi je dis : ça dépend si le mail vient d’une personne avec qui tu avait étais devenue proche… Robin et Victoria/Zoé n’étaient pas si proches que ça, elles…

Jungle Julia

2 décembre 2011 23:13

(mais c’était sa cousineeeeeeee… Ok j’arrête).

Non mais cet email m’a surpris, parce que j’avais de sentiments un peu ambivalents sur le sujet, mais proche ? non pas tout à fait quand même. Bref, j’ai répondu (je suis restée neutre.