Avant-hier, je regardais la rediff de “Recherche Susan désespérément“, et j’en étais au passage où Roberta est sur scène au Magic Club avec son tutu :
j’ai repensé à une scène précédente où on voit la copine aux cheveux bleus de Madonna en train de changer de tutu,
(avant elle porte le même que Rosanna Arquette).
Et ensuite il y a un des personnages qui parle de tutu. Un peu après, Rosanna Arquette est en prison et pour l’appeler, la gardienne dit : “The girl with pink tutu !”
“Ca fait beaucoup de tutus dans ce film, quand même” que je me dis.
De penser tutu, forcément, ça m’a fait penser à elle :
Et puis je me suis souvenue que Susan Seidelman, qui a réalisé “Recherche Susan désespérement” a aussi réalisé le pilote de “Sex and the city“. Et donc probablement, le générique.
Vous vous souvenez quand j’ai parlé de « Recherche Susan désespérément » et de Susan Seidelman ? (Peut-être, j’ai parfois des requêtes google à ce sujet ). J’ai tellement été obsédé par ce film qu’il m’a conduit, l’hiver dernier, à regarder l’intégrale de « Sex and the City » et m’acheter une paire de boots immettables qui me rappellent celles de Madonna dans le film.
Si vous suivez mes quelques aventures sur Twitter, vous auriez su que j’ai passé l’après-midi à ré-écouter « Crazy Rythms », l’album aussi parfait que « Loveless Love » et qui contient cette chanson. (J’ai investi dans le vinyl en lieu et place de celui commandé mais jamais arrivé du Rocky Horror Picture Show) (celui-là on l’a trouvé aux Puces de St Ouen le lendemain de notre soirée au Studio Galande).
BREF, cet après-midi je peinais sur quelque chose que je dois faire sur fond de « Crazy Rythms », et bien évidemment, je me suis dit que j’aillais prendre deux minutes pour vérifier que les Feelies ne refaisait pas une tournée pour la gloire, des fois que.
Et de fil en aiguille, sur quoi je tombe sur Youtube :
Une vidéo (certes très basse qualité mais WTF) des opening credits de “Smithereens”, le premier film de Susan Seidelman et dont la musique est provient très exactement des extraits de “Crazy Rythms”.
JOIE BONHEUR.
Je le savais depuis six mois, mais je ne sais pas pourquoi je n’avais pas pensé à aller vérifier sur Youtube. Et surtout, j’avais pris ça pour un film de fin d’étude, sans vraiment réaliser que ce film a été un des premiers films indépendants à être présenté à Cannes.
Oui, Cannes, comme dans Cannes LE FESTIVAL.
Je ne savais plus si je devais rire ou pleurer tellement j’ai défailli de bonheur.
Non mais regardez ce métro, ces lunettes, nom de dieu je veux une jupe pied poule (ou de coq) avec une grosse ceinture verte et un débardeur bleu.
Et la scène où le jeune homme suit la jeune fille, c’est pas exactement la même que celle où Roberta suit Susan jusqu’au magasin de fripes et la regarde un moment à travers la vitrine ?
(Je vous met le trailer qui est en un peu meilleure qualité)
Je DOIS voir ce film.
Et ensuite j’enverrai très probablement une lettre d’amour à Susan Seidelman.
On y apprend entre autre que toute la tirade des sushis est jouée par un amateur, une figure du downtown New York, qui a improvisé la scène (et raconté des trucs différents à chaque prise), ce qui renforce, à mon sens, la véracité de son propos.
On y apprend également (mais il me semble que je l’avais déjà entendu dire), que Susan Seidelman a réalisé le pilote et deux épisodes de la première saison de Sex and the City. Il a bien évidemment fallu que je les regarde pour essayer d’y déceler sa présence.
Le fait est, qu’effectivement, dans le pilote et dans quelques épisodes de la première saison, on trouve une certaine dimension punkisante (en tout cas bien plus que vers la fin de la saison), qu’on pourrait également attribuer à la relative jeunesse des filles : clubs bien plus darks que vers la fin de la série, je crois même que dans le premier épisode, elles boivent leurs cocktails dans un verre en plastique (à vérifier toutefois).
Susan Seidelman a étudié le cinéma à New-York au début des années 80 ( fame ! baby remember my name), et à ce titre, elle a plus ou moins fréquenté le CBGB. On retrouve un peu de cet esprit-là dans le troisième épisode qu’elle a réalisé, « The baby Shower », dans le personnage de l’ex-punkette reconvertie en future mère de famille de banlieue chic. La scène de flash-back n’a rien à envier à la scène de « Recherche Susan désespérement » où Madonna retrouve le mari de Roberta dans un club.
Bientôt, je vous raconterai la suite de ma semaine (qui fut chargée).
Des liens qui n’ont pas de rapport :
En cherchant un lien vers Fame, je suis tombée sur ça, j’ai envie de dire omg.
On y apprend que les sushis avaient déjà envahi New-York en 1985, alors qu’ils leur a fallu 15 ans de plus pour envahir Paris.
Madonna est sooooo eighties, et en même temps sooooooo automne-hiver 2009 : ankle boots à clous, leggings, jupe à zip, veste à sequins, il doit y avoir moyen de se refaire son look pour moins de 100 euros pendant cette période de soldes.
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Rosanna Arquette, Aidan Quinn, on les a un peu perdus de vue ces derniers temps, mais qu’est-ce qu’ils me font rêver dans leur grand loft vide avec des néons bleus, un aquarium fiché dans le mur et l’affiche de film asiatique collée sur le mur de la porte d’entrée. Ils mangent encore asiatique sur le toit de leur immeuble, en écoutant le saxophoniste d’en face, et moi je pense à ce que leur immeuble est devenu, un appart propret pour les bourgeois bobo d’How I met your Mother.
New York est crade, pleine de clodos, le Lower East Side est rempli d’immeubles en état de dégradation avancée, de canapés éventrés abandonnés sur les trottoirs et de clodos qui dorment sur les bancs dans Battery Park.
Ca n’empêchera jamais Madonna de nous faire rêver, avec ces Cheerios au fromage, son mec musicien qui part en tournée en écoutant Iggy Pop, sa valise ronde à squelettes et sa veste qui aurait connu Jimmy Hendricks.
Alors ok, cette histoire de méchants et de boucles d’oreilles, elle est plutôt gentillette, mais franchement, qui, en voyant ce film, n’a pas eu envie juste une fois de se mettre un tutu, des gants en dentelles pour aller faire l’assistante d’un magicien ringard dans un club de magie ? Et surtout, surtout, qui n’a jamais eu envie d’avoir un mec projectionniste qui s’appelle Dez?