Vinsh m’a dit « On n’est pas identifiés comme blogueurs musicaux ». J’ai eu envie de lui répondre « Je suis pas identifiée comme blogueuse tout court ».
Voilà, c’est le moment qui arrive un jour ou l’autre sur un blog, à un peu près six mois d’activités. Pourquoi je fais ce blog ? Où va-t-il? Où vais-je avec lui ?
A la base, il y a maintenant plus d’un an et demi, j’ai monté ce blog parce que ça m’amusait de charger du wordpress, d’installer des plug-ins et de bidouiller des feuilles de style. Et puis, Dirk a essayé de me convaincre que ce serait bon pour mon CV d’avoir un blog, d’écrire des critiques de films, de livres, ou autres. Je dois bien avouer qu’il a pas complètement tort. J’y ai cru un instant, et puis j’ai trouvé du boulot, alors j’ai arrêté.
Quand j’ai reperdu mon boulot, je m’y suis remise, je dois bien le dire, de manière pas forcément très convaincante. Parce qu’écrire une critique, d’un livre, d’un film, c’est pas facile, et puis c’est quand même plus sympa de chroniquer des films que personne d’autre ne chronique. Je ne sais pas si on est nombreux à avoir vu Villemolle 81, je ne crois même pas que ce film soit sorti au cinéma ou en DVD.
En six mois, j’ai essayé beaucoup de choses, des catégories récurrentes (groupes à un tube), des structures de posts régulières (vous vous souvenez quand je finissais mes billets par « la prochaine fois… »). Au fil des semaines, l’inspiration ralentit, le désir d’écrire s’assèche, l’amusement diminue, alors on continue d’avancer sans passion, avec plus ou moins de régularité mais de l’obstination, parce qu’on est quand même fier d’avoir commencé. On s’accroche.
Et puis il y a les lecteurs, les statistiques google analytics, qui progressent, stagnent, diminuent sans qu’on sache vraiment pourquoi, les quelques lecteurs qu’on arrive à fidéliser en dehors de ses amis de la vraie vie. Je me demande qui ils sont, qui m’a ajouté dans son Del.icious, qui passe sur le même site pour re cliquer sur mon blog tous les jours. On continue, on tient.
Oui je sais que ça ne vous passionne pas, mon top 30. Je vois bien les statistiques qui baissent doucement, les temps de connexion qui racourcissent et sont bien inférieurs à la durée des chansons que je poste. Vous n’avez pas les mêmes goûts musicaux que moi, tant pis. Mais quand FabulousF. a pointé ces mots « ca fait du contenu à pas cher », il a bien compris le pourquoi du comment. C’était ça ou le silence, mais j’aurais pas pu arrêter. Alors je m’octroie des vacances de 30 jours (même 31, en fait), parce que j’ai déjà programmé tous les billets. En gardant la possibilité de poster à d’autres moments, pour me rassurer. C’est un peu hypocrite, parce qu’il est possible que ça n’arrive pas.
En espérant qu’au bout de ce mois, j’ai retrouvé suffisamment d’inspiration et de paix intérieure pour continuer.
Je vous dis ça parce que les liens entre la grippe A/H1N1 et les zombies sont, d’après mes statistiques, une préoccupation majeure des internautes français.
Aussi, afin d’approfondir ce douloureux sujet, j’ai payé de ma personne et je me suis rendue à projection du film de Winshluss, « Villemolle 81 ».
Mais si, vous savez, Winshluss
lui, là.
Non ?
Là, à côté de Marjane Satrapi. Vincent Paronnaud, quoi.
Donc « Villemolle 81 », un film en deux parties qui parle de notre sujet du jour.
1ère partie : Description du milieu rural.
L’image est pourrie, c’est tourné à contre-jour, on suit un journaliste pour le guide des plus charmants villages de France en reportage, à Villemolle, Tarn (81), en pleine préparation du Sons et Lumières local.
Tous les personnages y passent, du maire à l’artiste féministe en passant par l’agriculteur qui a trouvé l’amour sur internet et en Russie.
Pas de doute, c’est du Groland, attention répliques cultes en vue (mention spéciale à la lecture de nouvelles érotiques chez la secrétaire de mairie).
2/ L’arrivée du virus et son impact sur la population
Ou comment la chute inopinée d’une météorite peut vous filer la grippe cochonne vous transformer en zombies.
L’image change d’ambiance, la lumière est soignée, et on entre dans le vif du sujet : mode de transmission du virus (attention, le zombie n’est pas toujours celui qu’on croit), techniques de survie, à faire / ne pas faire face à une météorite porteuse de virus.
Et le film de se terminer sur l’alléchante promesse d’un épisode 2.
A noter que le film nous fût présenté entrelardé d’une pause obligatoire, et suivi d’un concert des Magnetix, qui s’enchaîne plutôt bien avec la fin du film (mais je ne suis pas restée, j’étais encore traumatisée par le début de la soirée et le difficile concept de la projection à Barbey voyez-vous).
Si comme moi, ça fait des années que vous avez l’impression de voir toujours le même film, que vous préférez aller voir des vieux classiques ou des films de séries Z, au lieu d’un gros blockbuster ou du dernier chef d’oeuvre du cinémâââaaa Français, « Villemolle 81 » est fait pour vous.
Avec « Les lascars » cet été, « Villemolle 81 » va peut-être finir par me convaincre que non, la France n’est peut-être pas tout à fait perdue pour le 7ème art.
Et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle.
En bonus, le teaser :
(et non, pas de groupe à un tube aujourd’hui, c’est comme ça.)