Posted in De bonne heure et de bonne humeur Le groupe à un tube

Il faut bien l’avouer, j’ai copié.

18 novembre 2009 - 21:46

Titiou Lecoq, je l’ai pas mise dans mes liens à cause d’un mauvais concours de circonstances.

Elle fait pourtant partie des quelques blogueuses que je suis de loin.

La première fois que j’ai lu quelque chose d’elle, c’était dans Brain, c’était le portrait d’une génération (la mienne) et c’était rudement bien foutu.

 

Je vous en parle, parce qu’elle a remis ça dans Slate mercredi dernier, et que son article vaut la peine d’être lu.

Parce que oui, c’est nous, là, la génération un peu molle, en gris chiné qui demande juste à pas être remarquée. Nous qui écoutions Kurt Cobain quand il était encore en vie (c’est d’ailleurs pas pour rien qu’il illustre son billet). C’est nous qui (et c’est ce qui manque dans l’article de Slate par rapport à celui de Brain) n’avions juste pas, dans les années 90, les moyens de nous exprimer comme nous l’aurions souhaité : internet n’existait pas encore (je me demande ce qu’aurait été mon adolescence avec internet ; probablement bien différente). Ce portrait, c’est juste exactement nous.

 

Alors je pourrais vous parler uniquement de la génération 90 (remember Wynona Rider et Ethan Hawkes), mais si je vous parle de Titiou, c’est parce que je suis bien obligée de reprendre la structure de son dernier billet.

 

Oui, moi aussi j’ai pris un coup quand j’ai appris la disparition de Jocelyn Quivrin.

Le paradoxe, dans cette histoire, c’est que je n’en avais jamais parlé avant. J’imagine qu’il y a prescription à présent.


A l’âge glorieux de 12 ans, j’étais amoureuse de Jocelyn Quivrin, que j’avais vu dans “Louis, enfant roi ” de Roger Planchon (syndrome de première de la classe, que je n’étais pourtant presque pas, combiné au syndrome fille de prof d’histoire). J’étais amoureuse comme on l’est à cet âge, je m’imaginais qu’il viendrait un jour me chercher au collège et que ça me rapporterait l’admiration de mes condisciples, pour une fois.

A cette époque, il n’y avait pas internet, alors je n’avais pas beaucoup d’autres informations, mais je suis restée un certain temps sur cette idée, jusqu’à ce que je tombe amoureuse d’un pseudo poète torturé d’un an plus âgé que moi qui portait le catogan et des vêtements noirs .

En 2000, j’ai vu “Rastignac”, je me suis souvenue, et j’ai souri sur moi-même avec indulgence. Depuis, je suivais de loin ses apparitions, mais je n’avais même jamais poussé jusqu’à chercher son nom dans wikipédia.

 

Alors oui, c’est une nouvelle qui me touche, et qui n’est pas sans rapport avec le début de ce post, parce que Jocelyn était de 1979. Lui aussi, comme Titiou, comme moi, il a fait partie de cette génération un peu molle, en gris chiné, qui a écouté Nirvana du vivant de Kurt Cobain.

Jocelyn Quivrin était un des nôtres, et c’est pas encore si souvent qu’on en voit s’en aller.

 

Le groupe à un tube

Le groupe à un tube du jour m’a été soufflé par l’ami Vinsh.

Crash Test Dummies – Mmm mmm mmm (je ne suis pas sûre à 100% de l’orthographe exacte du titre de la chanson).

 

 

(J’ai mis du live mais vous pouvez voir le clip sur Youtube)

Voici qui nous donne l’occasion de parler de Winnipeg, Manitoba, Canada, dont le groupe est originaire. Le tube en question est issu du deuxième album du groupe, sorti en 1993. Les Crash Test Dummies ont depuis sorti trois albums, dont Wikipédia nous informe qu’ils ont connu « un succès plus confidentiel ».

Non sans blague.

 

A noter que parmi les membres de ce groupe néanmoins de bonne facture, on retrouve Son of Dave, que j’ai vu sur la La Valette Stage lors de la première édition de la (R.I.P.) Garden Nef Party à Angoulême. Tout seul sur scène, il nous a fait vibrer deux fois de suite entre les groupes de la Main Stage.

Un peu comme sur la vidéo, mais avec plus de vin blanc :)

 

En bonus :

 

Son of Dave – Devil takes my soul

 

 

Sur ce, je vous laisse, la prochaine fois, j’aurais demandé à Titiou combien de fois elle a regardé “Le cercle des poètes disparus” dans les années 1990, ou alors, je vous parlerai de Jo, Zette et Jocko, cette magnifique série moins connue d’Hergé, ce qui nous permettra de replacer le mot Manitoba dans la conversation.

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