Posted in Culture ordinateur De bonne heure et de bonne humeur

La saga WarGames – Le retour de David Lightman

16 décembre 2009 - 11:57

(Rappel des épisodes un et deux)


Reprenons donc où nous nous étions arrêté la dernière fois.


David Lightman a la bouille de Matthew Broderick, est un adolescent à la cool, bien intégré, qui fait marrer ses potes en se moquant de ses profs et flirte doucement avec Jennifer, la jolie sportive de sa classe. La vie n’a pas l’air d’être trop compliquée dans ce qui est apparemment Seattle, ou au moins une de ses banlieues résidentielles.


Mais David a également un gros écran, des disquettes souples 10′ qui s’enclenchent dans le lecteur une fois qu’il a rabattu le couvercle (je me souviens d’avoir vu le même lecteur à la maison à cette époque), mais finalement, il s’en sert surtout pour modifier ses notes en s’introduisant sur le réseau de l’école.


Alors quand il veut pirater le serveur d’une boîte de jeu vidéo pour jouer à un nouveau jeu en avance, il se retrouve vite coincé.


Aujourd’hui, on se souvient de lui comme un des premiers geek, dans le sens de computer geeks (voir les ancêtres ici) . Un de ceux qui a contribué à la création d’un stéréotype auquel pourtant il ne correspond pas.


Ce qu’on oublie, c’est que quand David sèche, il va voir ses potes, qui bossent dans ce qui ressemble à un open-space bourré d’ordinateurs. Quand on lui demande qui ils sont, il répond que ce sont probablement eux qui ont inventé le système qui le bloque.


Et quoi ils ressemblent les deux génies ? Un gros avec T-shirt smiley, et un grand maigre avec des lunettes en cul de bouteilles. Qui ont peur des filles.



Oui, dans WarGames, c’est là qu’ils sont, les geeks. Ils m’ont fait un peu penser aux Lone Gunmen, la bande à Fox Mulder dans X-Files.





Dans cette séquence, il y a vraiment pleins de traits de caractères et d’anecdotes qu’on a revus un partout par la suite. Par exemple, l’incapacité à identifier les émotions, comme dans cette séquence de The Big Bang Theory :





Une fois que David a compris où chercher le mot de passe pour accéder au système, on le voit à la bibliothèque en train de chercher sur des petites fiches et des micro-films toutes les informations qu’il peut sur le professeur Falken.


Et là, intervient le vrai scandale du film.


David réussit à trouver le mot de passe du professeur Falken (et c’est d’ailleurs ce qui est présenté comme son plus bel exploit). Le mot de passe est «  Joshua », soit le nom du fils décédé du professeur Falken.


J’aimerai donc qu’on m’explique comment, même en 1984, un scientifique qui met au point un système pour la défense nationale américaine peut choisir un mot de passe aussi peu sécurisé.


Non mais même ma mère sait qu’il ne faut pas choisir le prénom de son mari ou de de ses enfants comme mot de passe. (C’est pour ça qu’elle a pris le nom du chat).



(On va accélérer un peu si vous le voulez bien, sinon on c’est pas trois mais vingts posts que je vais faire sur WarGames. )

A partir de ce moment-là, l’action démarre vraiment, David va pénétrer dans le système en s’imaginant jouer à jeux de stratégies, il va choisir le camp des soviets et décider de bombarder Seattle et Las Vegas (city of Sin), l’ordinateur va décider de programmer une riposte dans les heures qui suivent, qui pourrait déclencher une troisième guerre mondiale, pour de vrai.


Entre-temps, David se sera fait repérer par le FBI, partira dans le Colorado, s’échappera du NORAD, soit le centre ultra-sécurisé où se trouve le commandement de la défense américaine (ce qui nous confirme que la défense américaine avait vraiment de grosses failles de sécurité au début des années 80), partira à Salem en Oregon mais reviendra dans les temps au NORAD (on se demande bien pourquoi il y a des barrières de sécurité, au NORAD, vu que visiblement tout le monde peut y entrer comme dans un moulin) pour sauver le monde. (et probablement se dégotter un bon poste dans la sécurité américaine une fois son bac passé, mais ça c’est une autre histoire. )




WarGames, un film réalisé par John Badham, avec Matthew Broderick, Ally Sheedy (1983)


J’espère que ça vous a plu, parce que figurez-vous que j’ai pas fini de vous parler de cinéma. Autant vous dire que les vacances de Noël vont être chargées (pour vous). Stay tuned.

Commentaires

youknowwho

16 décembre 2009 11:57

c’est bon je suis accro… Je te mets d’office dans mes favoris, juste avant betty, mais après EW quand même.
You know who i am.