Posted in De bonne heure et de bonne humeur
90′s nostalgie
Je me suis replongée un peu par hasard dans “Sex, drugs and cocoa puffs” de Klostermann, que, souvenez-vous, je n’avais pas trop apprécié l’année dernière.
Pas de lecture intensive cette fois-ci, juste un bouquin attrapé au vol avant de prendre le train et rouvert depuis au hasard, une page ici, trois pages là, en fonction du temps qu’on veut bien me laisser
Je dois avouer que ça me plait beaucoup plus que l’année dernière.
D’abord, il est possible que mon niveau d’anglais se soit amélioré, et que le livre me soit devenu plus accessible.
Ensuite, c’est le genre de bouquin qui se prête bien à une lecture aléatoire.
Enfin, je me suis rendue compte que le bouquin avait été publié pour la première fois en 2003.
Alors que la ’90s nostalgia est un des moteurs qui fait tourner 2011, (je ne vais pas mettre d’exemples, car vous savez), je crois que j’apprécie de lire quelqu’un qui parle des années 90 telles qu’il les a vécues, et non pas tel qu’il aurait aimé les vivre.
J’ai déjà dit qu’à mes yeux, une des meilleures descriptions de la jeunesse des années 90 a été écrit par Titiou Lecoq sur Brain ( et repris sur Slate). D’après les diverses interviews que j’ai pu lire ici et là, j’ai cru comprendre que ce texte avait été rédigé à peu près au moment où Klostermann écrivait “Sex, Drugs and Cocoa Puffs“. Au début des années 2000, donc, et bien avant la mise en place du fantasme commun dont est rempli internet cette année.
J’imagine qu’il faut décrire les choses sur le vif. Battre le fer pendant qu’il est chaud.
C’est pour ça que j’aimerai bien lire, là très vite, quelque chose sur les années 2000.
Avant qu’elles ne basculent, elles aussi, dans cette sorte de nostalgie rêvée dont on enrobe le passé.
Commentaires
Jungle Julia
C’est clair que c’est trop ça, ça me ressemble tellement plus que les délires à la Tavi Gevinson
splintermuse
Je découvre ce texte sur notre génération “molle et sympa”, c’est tellement ça, j’ai beaucoup de tendresse pour les années 90, et je suis persuadée que mon adolescence aurait été plus violente si elle avait pris place dans les années 2000.